Cancer colorectal : les vertus de la pomme

Depuis quelques années, on est de plus en plus conscients du rôle de l’alimentation dans la prévention de certains cancers. Dans cet esprit, les fruits et légumes, et notamment la pomme, ont une place à part. Deux études récentes permettent d'avancer dans la connaissance des mécanismes impliqués. Explications.





De nombreuses études ont été publiées sur les effets préventifs -ou directs- sur les cellules tumorales de différents composants de la pomme : effet bénéfique des fibres au niveau digestif, effet de ses antioxydants piégeurs de radicaux libres, de ses vitamines...
 
Ces deux nouvelles publications scientifiques ont mesuré l'effet de ses polysaccharides dans les cas de cancer colorectal. Chaque année, cette maladie touche plus de 42.000 nouvelles personnes en France : 23.200 hommes et 18.900 femmes.
 
Il s’agit donc du troisième cancer le plus fréquent mais aussi, rappelons-le, du deuxième cancer le plus meurtrier, avec plus de 17.500 décès par an. Pourtant, détecté précocement, le cancer colorectal se guérit dans 90% des cas. De fait, un dépistage précoce permet d’identifier la maladie à un stade peu évolué, voire d’éviter un cancer en détectant des polypes ou adénomes, avant qu’ils ne dégénèrent. Pour faire court : plus un cancer colorectal est détecté tôt, moins les traitements sont lourds et plus les chances de guérison sont importantes !
 
Dans la première étude, réalisée in vitro, les auteurs montrent que des extraits de polysaccharides de pomme pourraient altérer la cascade de réactions qui amène au développement de métastases dans le cancer du côlon, en limitant l’envahissement des cellules.
 
Dans la seconde étude, des oligosaccharides de pomme purifiés ont été utilisés pour comprendre leur effet sur la viabilité de cellules d’un carcinome du côlon humain. Les résultats montrent qu’ils diminuent la viabilité des cellules cancéreuses de manière dose-dépendante, en induisant leur apoptose (mort programmée) et l’arrêt de leur cycle.
 
Les auteurs de ces deux publications suggèrent que des études soient poursuivies dans ce sens.
 
Article édité par Expression Groupe et rédigé par des scientifiques en partenariat avec l'Association Nationale Pommes Poires.

Article publié le 18/02/2014 à 06:36 | Lu 1902 fois