Canada : « régimes de retraite du secteur public : le train déraille ! » selon la FCEI

Le nombre d'adhérents aux régimes de retraite du secteur public augmente deux fois plus vite que le taux d'emploi dans le secteur privé. Les Canadiens risquent ainsi de subir des hausses d'impôt et une réduction des services gouvernementaux si aucune mesure corrective n'est apportée à court terme. C'est ce que révèle un tout nouveau rapport, « Les régimes de pension du secteur public : un train qui déraille ? » de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).


« Les Canadiens ont été témoins de la croissance rapide du secteur public ces dix dernières années. Cette croissance a aggravé la non-viabilité du régime de retraite de la fonction publique, déclare Martine Hébert, vice-présidente de la FCEI pour le Québec. Les gouvernements doivent sérieusement restreindre leurs coûts en ramenant les salaires des fonctionnaires au niveau de ceux du secteur privé, en repoussant l'âge auquel on peut toucher des prestations de retraite complètes et en passant des régimes à prestations déterminées à des régimes à cotisations déterminées. »

Au début de l'année 2011, on comptait 3,14 millions de participants aux régimes de pension du secteur public, soit une hausse de 26,6 % depuis 2001, alors que les niveaux de participation aux régimes de retraite du secteur privé sont restés inchangés.

Mais les montants versés en cotisation ne sont pas le problème. Les recherches de la FCEI montrent, en effet, que les régimes de retraite du secteur public sont sous-capitalisés de plus de 300 milliards de dollars canadiens, malgré la généreuse somme de 10 000 dollars qui est mise de côté tous les ans, pour chaque fonctionnaire, sous la forme de cotisations des gouvernements et des fonctionnaires.

« L'accroissement des coûts des régimes de pension des gouvernements nuit gravement à la capacité de ceux-ci de fournir des services publics essentiels, fait encore remarquer Mme Hébert. On commence à ressentir les implications de ce phénomène. Par exemple, le régime de retraite des employés de la ville de Montréal correspond à 13% de son budget de fonctionnement, soit plus que le montant consacré aux transports en commun. »

Ce nouveau rapport est le deuxième d'une série d'études réalisées par la FCEI qui examineront le problème de l'iniquité et de la non-viabilité des régimes de retraite du secteur public. La FCEI a lancé l'année dernière la campagne intitulée « Les Pensions sous tension au Canada » pour réclamer de la transparence au niveau des engagements de ces régimes et de l'équité envers les contribuables. Jusqu'ici, près de 50 000 PME ont signé les pétitions de la FCEI afin de demander une réforme des régimes de retraite du secteur public.

Le rapport intégral est disponible sur le site Internet www.fcei.ca

Publié le 23/08/2012 à 10:27 | Lu 1254 fois