Bleu Blanc Coeur : et si l'aliment nous évitait de prendre des médicaments...

L’association Bleu Blanc Cœur regroupe l’ensemble des acteurs de la chaine alimentaire autour d’un objectif commun de qualité, que ce soit dans le domaine animal, environnemental ou de la santé humaine. Son crédo ? Oui, on a tous le droit de bien manger !





« Si nos aliments n’étaient pas si pauvres, on n’aurait pas besoin d’aller à la pharmacie » regrette Pierre Weill, fondateur et co-président de Bleu Blanc Cœur. Si la terre est bien entretenue, si les végétaux puisent les micronutriments essentiels à notre santé dans un sol sain, si nos assolements intégraient à nouveaux des oléa-protéagineux (aujourd’hui, 83% de nos terres sont uniquement occupées par quatre cultures majeures : blé, maïs, orge et colza) qui apportent de l’équilibre dans l’auge des animaux et de la couleur dans les paysages, si les animaux sont bien nourris, alors nul besoin d’aller rajouter dans les aliments de base (viandes, œuf et produits laitiers) des compléments de synthèse ou des médicaments qui s’achètent à la pharmacie.
 
Nul doute par exemple, qu’une poule « bien nourrie » produira un œuf qui contiendra des  micronutriments d’intérêts tels les Oméga 3, des vitamines, du sélénium ou encore des polyphénols, etc. En clair, de deux choses l’une : soit, le consommateur mange équilibré, et trouve tous les nutriments nécessaires à l’équilibre de ses besoins en terme de santé ; soit, il complète ses besoins inassouvis dans son alimentation, en allant acheter des compléments alimentaires (souvent chers) à la pharmacie…
 
L’association Bleu Blanc Cœur offre une réponse de bon sens. Cette réponse se trouve : dans le renouveau des graines oubliées (lupin, féverole, pois, lin, etc.), et herbes… pour nourrir de manière diversifiée et équilibrée les animaux d’élevage qui produisent viande, œuf et lait ; dans l’engagement des agriculteurs à changer leur mode de production, afin d’apporter aux hommes une alimentation saine, variée et équilibrée, pourvue dans un juste équilibre des nutriments Omega 3, de  fibres, d’antioxydants, de polyphénols, de vitamines, de sélénium… Le tout, offrant une réponse adaptée aux grands enjeux actuels : inflammations, maladies cardiovasculaires, obésité, diabète, cancers, maladies neurodégénératives, etc.
 
C’est pourquoi, cette association estime que « l’aliment estampillé Bleu Blanc Cœur à son niveau, prévient l’usage du médicament ». Comme le rappelle Pierre Weill « nous nous sommes intéressés aux Omega 3 par hasard dans les années 1990. J’étudiais alors quasi exclusivement l’alimentation des vaches laitières. J’avais observé qu’elles produisaient un lait de meilleure qualité au printemps, quand elles sortaient manger de l’herbe. Nous avons alors analysé l’herbe jeune du printemps. Et il s’est avéré qu’elle contenait beaucoup d’acide « alpha-linolénique » qui doit son nom à l’huile de lin. J’avais aussi observé qu’autrefois, durant l’hiver, quand il n’y avait pas d’herbe, les paysans donnaient des graines de lin bouillies aux vaches. Nous avons alors eu l’idée de donner les graines de lin cuites aux vaches en dehors du printemps et d’observer les effets sur la composition du lait…
 
Petit à petit, de l’alimentation des vaches à la santé de l’homme, un puzzle a pris forme. Nous avons conclu que la carence en Omega 3 chez l’homme provenait en grande partie des changements dans l’alimentation des vaches (et des autres animaux d’élevage) puisque la prédominance du maïs sur l’herbe avait changé la composition des laits, beurres, fromages, œufs, viandes et charcuteries qui fournissaient autrefois à l’homme la majorité de ses Omega 3.
 
Les déficits nutritionnels chez l’homme, constatés aujourd’hui par les épidémiologistes de l’ANSES, prenaient bien naissance dans les auges et dans les champs. S’il nous a fallu quelques années pour conceptualiser, puis pour valider cette idée « d’Agriculture à vocation santé
 », très vite est apparue l’idée que ce qui était vrai pour les Omega 3, l’était aussi pour beaucoup d’autres micronutriments indispensables à notre santé : les fibres, les antioxydants, les polyphénols, le sélénium, les vitamines et autres caroténoïdes, etc.  Ces molécules sont désormais au cœur des travaux de recherche de Bleu Blanc Cœur, car toutes peuvent être naturellement présentes dans l’alimentation à la condition de faire les bons choix à la production en élevage et dans nos assiettes. 

Au total, 750 produits alimentaires affichent le logo de l’association « Bleu-Blanc-Coeur Filière nutrition », soit en Grande Distribution sur le packaging de grandes marques comme le lait Candia Grandlait de la coopérative Sodiaal, le jambon Fleury Michon, des marques distributeurs comme les oeufs U, des produits fermiers et des marques régionales, soit en restauration collective.  

 

Article publié le 16/03/2015 à 01:00 | Lu 3064 fois