Belgique : 4ème Festival du Film Intergénérationnel en novembre 2016

Voici un festival de cinéma original. Il se tient chez nos voisins belges à partir du 16 novembre prochain. Au programme ? des films pour tous les goûts, des films pour tous les âges ! Des longs et des courts-métrages de tous les genres, récents et plus anciens. Mais en son coeur, chaque film propose un regard singulier sur le vieillissement et la richesse de l’échange intergénérationnel.





Soulignons que ce festival est organisé tous les deux ans depuis 2010 par Atoutage asbl. Rappelons que pour la première fois, cette 4e édition s’élargit à Bruxelles et Namur. Pour l’occasion, la volonté du FFI de faire dialoguer plusieurs diversités et de mélanger tous les publics se concrétise dans des séances en audio-description pour les personnes malvoyantes.
 
Acteur récurrent, notamment des films des frères Dardenne, Fabrizio Rongione est pour la deuxième fois le parrain du FFI. Cette année Catherine Salée, aperçue également chez les frères Dardenne et dans le dernier film de Joachim Lafosse, tient également à soutenir le FFI.
 
Comme le souligne le parrain du FFI : « j’ai la chance d’être à nouveau le parrain du FFI pour l’édition 2016. Pour moi, c’est un projet important que j’ai envie de soutenir dans la durée. Pour cette édition, je partagerai le parrainage avec Catherine Salée qui sera à mes côtés à l’ouverture du Festival. Le cinéma (et la culture en général) est un lien vital entre les hommes. Il change notre point de vue sur le monde, il permet de l’appréhender différemment… il le révèle en somme ».
 
Et le comédien de poursuivre : « c’est compliqué de comprendre l’autre, c’est encore plus compliqué quand l’autre n’est pas de la même génération. Souvent l’ancien est considéré comme ringard, souvent le jeune est traité de con. Il y a les films pour jeunes, il n’y a pas de films pour vieux… Alors, quand un festival fait le pari fou de réunir plusieurs générations grâce au cinéma, on ne peut qu’applaudir ! J’espère que vous apprécierez la sélection car nos organisateurs ont choisi de vous proposer des grands films : ‘Les Délices de Tokyo’, ‘Le Petit Prince’, ‘Cinéma Paradiso’... Et j’en oublie ! »
 
De son côté, Catherine Salé ajoute : « dans nos pays, où l’on est coupé de la parole des autres générations, un festival comme celui-ci est important pour garder ouverts les yeux, les oreilles et l’esprit. Ce qui m’a touchée et donné envie d’en être la marraine, c’est qu’il me semble qu’on a perdu l’occasion de tels échanges. J’ai par exemple perdu mes grands-parents à l’adolescence et ce contact, leur expérience, leurs histoires, tout cela m’a manqué. Si j’ai voulu être comédienne c’est que c’est aussi une possibilité d’être à l’endroit de la transmission, toutes générations confondues ».
 
« Il me semble primordial que les âges se mélangent, que les plus jeunes communiquent leur énergie quand les plus anciens peuvent apporter toute leur expérience et leur mémoire. Une société malade est une société où les différentes générations ont perdu le contact ».
 
Le FFI ne s’arrête pas aux projections, ni aux portes du cinéma ! Au-delà des projections, c’est une opportunité unique en Belgique pour découvrir les activités intergénérationnelles et les associations actives dans ce domaine.
 
L’un des paris du FFI est de rendre le cinéma accessible pour toutes et tous : un prix léger de 5 euros la séance et des aides au transport pour les résidents de maison de repos ou les personnes âgées à domicile ou toute personne ayant des difficultés à se déplacer ; des séances à divers moments de la journée (matin, après-midi et soir).

Article publié le 14/10/2016 à 07:48 | Lu 1338 fois