Agirc-Arrco : un guide pour mieux s’adapter aux déficiences sensorielles

Les régimes de retraite Agirc et Arrco viennent de publier un guide de bonnes pratiques pour adapter les établissements médico-sociaux aux déficiences sensorielles des personnes âgées. Une démarche menée en partenariat avec la Mutualité française Anjou-Mayenne.


« La déficience sensorielle, qu’elle soit visuelle ou auditive, est un accélérateur de dépendance qui génère isolement, chutes ou encore humeurs dépressives, explique Anne Saint-Laurent, directrice de l’Action sociale Agirc-Arrco ».

Et d'ajouter « En 2008, nous avons donc lancé un programme d’audit de nos établissements pour personnes âgées afin d’évaluer les changements à apporter et améliorer ainsi la qualité de vie de nos résidents ».

Menés dans la quasi-totalité des 65 établissements Agirc-Arrco, ces diagnostics ont été réalisés en partenariat avec la Mutualité française Anjou-Mayenne (MFAM).

A la clé, un ensemble de bonnes pratiques, synthétisées dans un guide destiné aux gestionnaires, concepteurs et aménageurs d’établissements pour personnes âgées.

Eclairages, revêtements, aménagements intérieurs et extérieurs… Autant d’éléments passés au crible avec, au final, un large éventail de solutions : pose de revêtements de sols mats pour éviter les reflets, jeux de contrastes appliqués aux équipements pour faciliter leur identification (portes ou main-courantes sombres sur des murs clairs, nez-de-marche antidérapants et de couleur dans les escaliers), mise en place de boucles magnétiques dans les pièces communes ou encore de flash lumineux pour avertir les résidents malentendants qu’un visiteur s’apprête à entrer dans leur chambre, etc.

A ce jour, près de 500.000 euros ont déjà été engagés pour adapter dix-sept établissements. Les travaux seront progressivement étendus au reste des établissements. Simultanément, un autre axe de travail a porté sur la sensibilisation et la formation du personnel. Montrer concrètement ce que voit une personne atteinte de DMLA ou de glaucome ou encore restituer les sons perçus par une personne atteinte de surdité a permis au personnel soignant de mieux appréhender les difficultés des résidents et de s’y adapter de manière plus fine et efficace. Plus de 800 professionnels ont ainsi été formés à ce jour.

Publié le 16/07/2012 à 10:56 | Lu 1506 fois