Accident Vasculaire Cérébral… Il y a urgence… Composez vite le 15 !

A l’occasion du 8ème World Stroke Day (Journée mondiale de l’AVC) qui se tiendra demain, la Société Française Neuro Vasculaire (SFNV), l’ensemble du corps médical et le ministère de la Santé se mobilisent pour alerter la population sur les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), leurs symptômes, et leur traitement. L’objectif : sensibiliser le grand public sur l’importance de la prise en charge immédiate des victimes dès les premiers symptômes en appelant le 15 !


Le plan d’actions interministériel « accidents vasculaires cérébraux 2010-2014 » présenté par la ministre de la santé le 21 avril 2010, décline la stratégie d’actions concernant la prévention, la formation, l’organisation des prises en charge et la recherche dans le domaine de l’AVC pour les années à venir.

Rappelons que l’AVC est un problème majeur de santé public qui impose d’encourager et de répéter la mise en place des campagnes d’information vis-à-vis du grand public. En France, chaque année, près de 150 000 personnes sont touchées par un Accident Vasculaire Cérébral (parfois appelés AVC ou attaques cérébrales). Ces AVC très fréquents peuvent avoir des conséquences graves et définitives tels un handicap moteur ou des difficultés à s’exprimer. Ils peuvent également conduire au décès. Il existe des traitements d’autant plus efficaces qu’ils sont administrés très rapidement.

Le mot AVC pourrait donc également signifier « Agir Vite pour le Cerveau », car chaque minute compte… Paralysie ou engourdissement brutaux d’un coté du corps, difficultés soudaines à parler ou à comprendre, diminution très brutale de la vision d’un oeil sont autant de signes qui doivent alerter même s’ils régressent en quelques minutes. Il est important de composer le 15 dès l’apparition de ces symptômes et ce même si ils sont régressifs.


Face aux symptômes … adopter le bon réflexe

1. Savoir identifier les premiers symptômes d’un AVC

En cas d’accident vasculaire cérébral, chaque minute compte car le traitement est urgent. Il est donc indispensable d’en connaître les premiers symptômes, encore trop souvent méconnus par le grand public. Survenue brutale d’une faiblesse d’un côté du corps ? C’est le symptôme le plus fréquent de l’accident vasculaire cérébral.

2. Adopter le bon réflexe : appeler immédiatement le 15

En appelant le 15, les victimes bénéficient d’une prise en charge immédiate, en urgence. Le 15, par sa régulation, permet d’orienter très rapidement le patient dans une unité de soins spécialisés, limitant ainsi le risque de séquelles et de décès liés à ces accidents graves. Le traitement de l’AVC doit être le plus précoce possible, avant que les lésions ne soient irréversibles.

Des enjeux grandissants de Santé Publique

Une pathologie fréquente

Les maladies vasculaires cérébrales sont la première cause de handicap de l’adulte en France, la première cause de décès chez les femmes et la seconde cause de démence après la maladie d’Alzheimer. Par an, 1 400 000 personnes sont touchées par un AVC en Europe et 12 millions dans le monde. Selon l’étude publiée par Struijs en 2005, le nombre d’AVC pourrait augmenter de 28% entre 2000 et 2020 du fait du vieillissement de la population. Mais les accidents cérébraux vasculaires ne touchent pas que les personnes âgées, en effet quart des personnes concernées ont moins de 65 ans.

Une pathologie grave

Trois-quarts des patients survivants à un accident vasculaire cérébral gardent des séquelles. 15% des AVC surviennent chez les moins de 50 ans et 25% chez les moins de 65 ans, c’est à dire chez des personnes en activité professionnelle ou en âge légal de travailler, et plus de 50 % chez les personnes de 75 ans et plus.

Une pathologie coûteuse

La charge financière représentée par les AVC est considérable pour le système de santé français. Selon le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (OPEPS) présenté le 4 octobre 2007 par le député Jean Bardet, les pathologies circulatoires représentent 10,7 % des dépenses de santé, en raison des soins mais également de la prise en charge coûteuse des AVC invalidants en affections de longue durée (ALD).

Une grande urgence médicale

L’Accident Vasculaire Cérébral représente une très grande urgence médicale du fait de sa survenue brutale, de sa gravité et de la possibilité d’améliorer l’état du patient grâce à un traitement immédiat. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié fin juillet 2009 des recommandations sur la prise en charge préhospitalière des AVC. Elle insiste sur le nécessité de mener de façon répétitive et soutenue des campagnes d’information du grand public sur la reconnaissance des symptômes devant faire évoquer un AVC, sur l’urgence de la prise en charge, même quand les symptômes sont régressifs.

Cette information ne doit pas se limiter aux patients ayant des facteurs de risque vasculaire, mais doit concerner l’ensemble de la population.

Publié le 28/10/2010 à 10:25 | Lu 2487 fois