APIdays : Journées nationales dédiées aux miels et aux abeilles

Les Apidays vont proposer du 22 au 24 Juin 2017, durant trois jours dans plus de 90 sites partenaires, de nombreuses animations, expositions et projections gratuites toutes en relations avec le miel et les abeilles. Pour cette 8ème édition, vous pourrez déguster des miels de nos terroirs et les apiculteurs vous raconteront la belle histoire de l’abeille !





La France est un des grands pays producteurs de miel en Europe et l’apiculture y est pratiquée depuis toujours. L'extraordinaire variété des miels est directement liée la diversité des paysages de nos territoires. En effet, chaque région de France possède une flore particulière, susceptible de produire des miels authentiques, originaux et très différents les uns des autres !
 
Des miels puissants, autrefois mésestimés, sont aujourd'hui très appréciés et recherchés des consommateurs, tels que les miels de châtaignier, de bruyère ou de sarrasin… A l’inverse, victimes des bouleversements de l'agriculture, certains miels autrefois très réputés sont en voie de disparition, comme les miels de sainfoin, de trèfle ou de luzerne. Certaines de nos régions ont très tôt associé leur nom à la production d'un miel spécifique, lié naturellement à la flore locale.
 
L'Ardèche, les Cévennes, le Jura, la Sologne, la Corrèze prêtent ainsi leur nom, évocateur de nature et de grands espaces, à des miels spécifiques. Enfin, les apiculteurs des départements d'Outre-Mer, bénéficiant d'une flore exubérante et variée, totalement différente de celle de notre hexagone, produisent divers miels, très spécifiques, qui réjouiront le véritable amateur, heureux de découvrir des produits aux saveurs et aux arômes nouveaux.
 
On peut classer les miels en 3 grandes catégories : les miels monofloraux, les miels polyfloraux et les miels « exotiques » (Réunion, Guadeloupe, Martinique).
 
Quand le miel soigne
Le miel contre les maux de gorge et la toux, bien sûr, mais aussi appliqué directement sur la plaie après une opération chirurgicale (certains chirurgiens le pratiquent dans des hôpitaux français), sur une brûlure, dans l’œil ; le miel contre les affections digestives, cardio-vasculaires, broncho-pulmonaires... Là aussi, la liste est longue des mérites reconnus de ce formidable produit naturel...  
 
Le miel, le pollen, la propolis, la gelée royale et le venin d’abeille sont des remèdes naturels vieux comme le monde. A tous les âges de la vie, ils sont là pour aider à mieux vivre chaque jour afin de prévenir et de renforcer notre corps. Mais ils nous aident aussi à soulager les maladies rhumatismales, nerveuses, hépatiques, cardio-vasculaires, etc. Ils sont en fait les champions de la prévention, de la forme et même des traitements des infections les plus sévères.
 
Comment déguster le miel !
Le protocole de dégustation du miel appelé « mélilogie » se rapproche de la dégustation du vin et fait appel aux trois sens : l’œil (couleur, brillance), le nez (arôme) et la bouche (texture, arôme). Pour simplifier la dégustation, il est préférable de s’initier sur des miels monofloraux, plus facilement identifiables.
 
De l'origine des miels et de leur composition dépend le goût. Le plus souvent sucré il peut quelquefois exhaler des sensations salées, acides ou amères. Contrairement au vin, l’arôme se définit essentiellement en bouche (80%) et non par le nez via ce que l’on nomme la position dite « rétro-olfactive ».
 
Autre différence avec le vin, le miel ne se bonifie pas avec l’âge. Seul le miel cristallisé (solide) peut être stocké à la cave comme le bon vin à condition toutefois qu’elle ne soit pas trop humide et ne subisse pas d’écart de température important. Enfin, il ne faut pas oublier que les miels évoluent selon les saisons (miels d’automne, de printemps, d’été) : le même miel récolté à différentes périodes de l’année n’aura pas la même saveur…

Le miel se déguste en 3 grandes étapes :
Etape 1
L’examen visuel : il consiste en l’observation de la « robe » du miel puis de sa couleur. Liquide ou solide, un beau miel présente une robe unicolore. Les teintes peuvent, elles, varier du blanc au noir en passant par les jaunes, orangés, roux et marrons. Parfaitement filtré, le miel ne doit receler aucun résidu provenant de l’extraction.
 
Etape 2
L’examen olfactif : dès l’ouverture du pot, le miel dégage des effluves qui peuvent correspondre à l’origine florale indiquée. Cependant, la perception de l’arôme peut être parfois déroutante, voire trompeuse. Un miel peut offrir des saveurs très intenses alors que son arôme est à peine perceptible…
 
Etape 3
L’examen gustatif : pour définir les saveurs d’un miel, il est conseillé d’en prendre une cuillerée en la faisant tourner longuement en bouche et en l’écrasant légèrement entre la langue et le palais afin de bien mettre en éveil les papilles gustatives. On avale ensuite lentement afin de juger si l’arôme perdure (miel dit “long en bouche”). On pourra ainsi détecter l’amertume ou l’acidité. La « longueur en bouche », caractérise certains miels (garrigue ou de maquis d’automne) plus que d’autres (colza, luzerne). Enfin, la texture du miel est directement liée à sa cristallisation, plus ou moins poussée. À l’état solide, la finesse de la granulation est déterminante.

Article publié le 31/05/2017 à 01:00 | Lu 8464 fois