15 juin : 11ème journée de lutte contre la maltraitance des personnes âgées

Cette semaine, le 15 juin prochain, aura lieu dans le monde entier, la 11ème Journée de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Une journée qui risque de passer totalement inaperçue dans l’euphorie footballistique mais qu’il convient de rappeler tant les abus envers les personnes âgées tendent à se multiplier d’année en année.


Pas une journée ne se passe, en France ou ailleurs dans le monde, sans que les médias ne rapportent agressions, arnaques ou viols d’ainés ou qu’un proche ou une aide à domicile a abusé d’une personne âgée, a profité de sa faiblesse, de son amour et/ou de sa dépendance pour la voler. Et avec le vieillissement sans précédent de la population, les choses ne sont pas près de s’arranger. Malheureusement.
 
C’est pourquoi, il est important de rappeler l’existence de cette Journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées, même si au final, dans leur quotidien, cela ne change pas grand-chose… Au moins, cela permet d’ouvrir les yeux à certains, et peut-être même qu’à terme, les peuples et les politiques prendront se problème à bras-le-corps et un peu plus sérieusement afin d’endiguer ce dramatique problème de société.      
 
Rappelons que la maltraitance des personnes âgées, longtemps considérée comme une affaire privée, est devenue, depuis le début des années 2000, un problème de santé publique. L'ampleur reste difficile à quantifier (entre 4 et 6% selon l’OMS mais certainement beaucoup plus), car aucune approche méthodologique partagée et commune des faits de maltraitance n'existe. C'est un phénomène souvent insidieux, devant lequel réticence à dénoncer et mutisme persistent.
 
Comme tous les ans depuis 2007, le 15 juin est la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Cette journée, mise en place à l’origine par l’ONU, a pour objectif de sensibiliser l’opinion publique aux maltraitances auxquelles les personnes âgées peuvent être confrontées dans leur quotidien. Indélicatesses, négligences, traitements dégradants, abus de confiance, pressions financières… sont quelques-uns des maux auxquels les plus vulnérables d’entre nous sont exposés. Et souvent sans défense.
 
Bien évidemment, la maltraitance des aînés peut entraîner de graves traumatismes physiques et avoir des conséquences psychologiques à long terme. Contrairement à ce que l’on peut penser, les aînés maltraités proviennent autant de milieux aisés que défavorisés et les hommes peuvent aussi subir de la violence.
 
« La maltraitance des personnes âgées, ce crime odieux, survient souvent dans le secret des espaces privés, ce qui rend encore plus nécessaire sa dénonciation publique dans les termes les plus forts, remarque Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU. Nous devons faire preuve d’encore davantage de résolution pour régler ce problème dans le cadre des efforts plus larges que nous déployons pour que tous puissent vivre dans la dignité. »
 
« Il n’y a pas de petite maltraitance. C’est avant tout la souffrance ressentie dans ces situations qui nous alerte et nous mobilise » indique de son côté l’association les petits frères des Pauvres qui chaque année, résout une cinquantaine de nouvelles situations de maltraitance, une goutte d’eau dans la mer, mais c’est déjà bien…
 
Aujourd’hui experte sur ce champ, l’Association s’est dotée d’une cellule dédiée au sein de son pôle ressources national pour prévenir les risques de maltraitance et traiter les situations déclarées. Elle permet aux petits frères des Pauvres d’apporter leur soutien à l’ensemble des acteurs, bénévoles et salariés. Toutes ses interventions se font dans le respect de la Charte et des valeurs des petits frères des Pauvres (écoute, concertation, respect de la vie privée…).
 
Pour mémoire, le numéro de la plateforme du Défenseur des droits est lui disponible pour dénoncer toutes situations délicates : 0810 455 455 et www.defenseurdesdroits.fr.

Publié le 13/06/2016 à 05:52 | Lu 2936 fois